La part du colibri : agir à son échelle pour transformer le monde de l’éducation

La part du colibri…

Connaissez-vous la fable du colibri ? Un incendie ravage la forêt. Tandis que les animaux fuient, un minuscule oiseau s’affaire : il va et vient, transportant dans son bec de minuscules gouttes d’eau pour les jeter sur le feu.Les autres animaux, moqueurs, lui disent que son effort est dérisoire. Et le colibri répond simplement :

« Je fais ma part. »

Cette image m’accompagne depuis longtemps, mais elle a pris une résonance particulière quand j’ai entendu Andreas Schleicher dans le documentaire Demain, l’école (Arte).

Il y disait :

« Si nous utilisons la technologie du XXIe siècle ajoutée à la pédagogie du XXe siècle et à un système scolaire du XIXe siècle, il en résulte une tension qui diminue la capacité d’apprentissage des élèves. »

Un système en tension

Cette phrase m’a profondément marquée. Je la retrouve souvent dans mes conversations avec mon fils, qui peine à trouver du sens à l’école telle qu’elle est aujourd’hui.

Il me parle des fiches à remplir, des listes de vocabulaire à apprendre par cœur, de ces exercices qui semblent déconnectés de la réalité. Et je comprends son ressenti.À une époque où les machines peuvent déjà mémoriser, calculer, et organiser mieux que nous, le cœur de l’apprentissage devrait être ailleurs — dans la créativité, la pensée critique, la curiosité.

Je lui explique que les choses ne changent pas en un jour. Qu’en attendant, il faut apprendre à composer avec le système tel qu’il est, tout en gardant le regard tourné vers ce qu’il pourrait devenir.

Ma part du colibri

En formant des enseignant·es au Neurolanguage Coaching®, j’ai l'impression d’être, moi aussi, un colibri.

Ce n’est pas la solution. Mais c’est une contribution — une manière d’apporter ma goutte d’eau.C’est une approche qui remet l’apprenant·e au centre, qui valorise son rythme, son autonomie, sa réflexion personnelle.Une approche qui redonne du sens, qui relie la pédagogie à l’humain, qui invite à apprendre autrement.

Espérer que la goutte devienne vague

J’espère que ma goutte fera des vagues — qu’elle rejoindra d’autres initiatives, d’autres voix, d’autres élans de transformation. Car plutôt que de rejoindre le chœur de ceux qui se lamentent, de ceux qui s’accrochent à leurs certitudes ou se figent dans la peur, j’ai choisi d’agir.

Agir à mon échelle, avec les outils dont je dispose, pour que se matérialise enfin l’école du XXIe siècle.

Et vous ?

Et vous, quelle est votre part du colibri ? Qu’aimeriez-vous voir changer dans le monde de l’éducation — et que faites-vous, à votre échelle, pour que ce changement advienne ?