Imaginer Sisyphe heureux : bilan d’une année à pousser sa pierre
- Gaëlle Miani

- il y a 6 jours
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En début d’année, j’ai lu un post qui proposait une interprétation du mythe de Sisyphe que je n’avais encore jamais envisagée. L’idée était simple et déroutante à la fois : il faut imaginer Sisyphe heureux.
Cette phrase m’a accompagnée tout au long de l’année. Elle a fait son chemin, discrètement mais durablement. Car il faut bien l’admettre : certains jours, la vie professionnelle — enseigner, accompagner, apprendre — peut ressembler à une pierre immense à pousser, encore et encore. Les contraintes organisationnelles, les doutes, la fatigue, les résistances au changement… tout cela pèse.
Et pourtant.
Quand on aime profondément ce que l’on fait, quand on croit au sens de son action, les sources de plaisir et de stimulation ne manquent pas. Elles se nichent dans une prise de conscience chez un·e apprenant·e, dans un déclic, dans une question pertinente, dans un moment de confiance partagée. Elles se trouvent aussi dans la recherche, la réflexion pédagogique, la formation continue, dans le fait de remettre sans cesse l’humain au centre.
À l’approche de la fin de l’année, le besoin de ralentir et de faire une pause se fait sentir. Non pas comme une fuite ou un abandon, mais comme un temps nécessaire de recul. Une parenthèse pour réfléchir à ce qui a fonctionné, à ce qui mérite d’être ajusté, pour continuer à apprendre autrement, afin de mieux accompagner celles et ceux qui me font confiance.
Ce moment de bilan est aussi l’occasion de dire merci. Merci aux apprenant·es et aux enseignant·es croisé·es cette année, pour les échanges, les remises en question, les réussites et les difficultés partagées. Vous nourrissez ma pratique bien plus que vous ne l’imaginez.
Oui, j’aime mon travail. Oui, j’ai du plaisir à pousser ma pierre, jour après jour, tant qu’elle a du sens.
Et vous, comment regardez-vous votre pierre en cette fin d’année ?




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